J’ai toujours adoré peindre le ciel. C’est définitivement mon inspiration par excellence, ce qui m’anime depuis plus de 20 ans. Avec mon mari et nos enfants, nous avons énormément voyagé au Québec. Nous avons découvert de nombreux paysages magnifiques et inspirants au fil des années. C’est incroyable le nombre de photos que j’ai prises en vacances, pour ensuite les imprimer et les apporter dans mon atelier. Ces paysages et ces voyages ont dirigé mon art.
Je me souviens aussi lorsque j’étais enfant, j’adorais me coucher dans l’herbe et observer les nuages. Je voyais des formes dans les nuages. Je pouvais passer des heures à les admirer. J’y voyais des baleines, des chiens, des chaudrons ou bien des sorcières. J’avoue que c’est une lubie que j’ai transmise à mes enfants qui, même à l’âge adulte, voient encore des objets et des animaux dans le ciel.
Depuis quelques années, j’ai observé de nombreux changements dans les couleurs du ciel. Ceux-ci sont devenus plus vifs, plus saisissants, parfois même, plus violents. Ils n’ont plus rien à voir avec les nuages que j’observais lorsque j’étais enfant. La pollution que nous faisons subir à notre planète est en lien direct avec les couleurs que nous pouvons désormais observer dans le ciel. Autant je trouve ces couleurs magnifiques, autant je les trouve inquiétantes. Ces couleurs me font penser aux ciels de fin du monde que l’on voit dans les films catastrophes. Sauf que là, il ne s’agit pas d’un film.
Mon métier ne sauvera pas le monde, mais il le représente. Les générations futures pourront suivre l’évolution de la planète au fil des œuvres qu’elles verront. Elles pourront constater les effets néfastes de la pollution sur la nature qui les entoure.
Je peins pour qu’on se souvienne, mais également pour que l’on constate et que l’on agisse. J’exprime par les couleurs ce que je n’arrive pas à exprimer par les mots. Ce que j’observe dans le ciel est déconcertant. C’est le résultat de nombreuses années à ne pas se soucier de la nature. C’est la conséquence de la surconsommation.